La démocratie une nouvelle fois mise en échec
(seul moment important du CM du 29 juin 2012)
Sur les faits
Au conseil municipal du vendredi 29 juin 2012, j’ai assisté à une sorte d’apothéose dans le conflit et à une atteinte grave à l’esprit démocratique et républicain.
Notre maire, n’en pouvant plus du comportement de Pascal DUBIN depuis quelques semaines l’a violemment condamné au mutisme pour toute la séance.
Il a argué du fait que le site du comité de soutien AMBI’SION et Pascal DUBIN lui-même avaient fauté gravement sur plusieurs sujets :
- Affirmations mensongères au sujet du déplacement du calvaire de SION incitant à la haine raciale et propice à créer des affrontements dans la population ;
- Affirmations fausses parce que tirées de conclusions tronquées du dernier rapport de la cour des comptes qui analysait les finances de la ville ;
- Propos erronés et diffamatoires s’agissant d’employés municipaux nommés au cours du dernier conseil municipal.
Il a indiqué qu’il avait demandé expressément sur leur site, d’enlever toutes les fausses informations dont il est porteur, mais que cela n’avait été suivi d’aucun effet.
Puis, il a donné la parole au directeur général des services (DGS) qui a enfoncé le clou au sujet des propos qui ont été tenus vis-à-vis de la gestion de certains personnels de la municipalité.
Le DGS a indiqué qu’il était inadmissible qu’un groupe politique se serve de cas particuliers d’employés municipaux pour régler des comptes entre élus. L’administration est composée d’agents qui sont au service de la population. La gestion des personnels est faite de conserve avec les élus et les syndicats et qu’en aucune manière, il est admissible de faire courir des bruits pour tenter d’opposer l’encadrement avec le personnel.
Pascal DUBIN a tenté de répondre à un certain nombre de points mais en vain car le maire l’en empêchait et de ce fait après quelques minutes d’atterrement et de réflexion, le groupe composé de Mme VECCHI, Mme MOIZEAU, M. DUBIN (Mme SIMON et Mme LOUSTEAU étant absentes) accompagnés d’anciens ténors de la liste d’opposition aux municipales 2008 venus les épauler, a baissé pavillon, il a quitté la séance du conseil municipal.
Mon commentaire
Dans ma carrière, j’ai assisté ou participé à quelques tables rondes ou quelques rencontres entre des belligérants des plus coriaces. Que ce soit au Liban entre Israéliens et Palestiniens ou encore en Bosnie entre « Bosniaques » et Serbes.
Jamais je n’ai rencontré une telle situation.
Alors pourquoi en France, en période de paix, à Saint Hilaire de Riez où les hordes de barbares ne sont pas à nos frontières, ou la vie est plutôt paisible, pourquoi tant d’animosité et de coups bas.
Aussi, je suis intervenu en fin de conseil, en questions diverses, pour donner mon sentiment à l’ensemble des conseillers et au maire en particulier.
- D’une part, j’ai indiquais que je pouvais comprendre mais sans l’accepter, l’attitude véhémente et l’exaspération de notre maire car effectivement Pascal DUBIN et son groupe franchissaient régulièrement la ligne dans les débats d’idées dans leur affrontement très politisé.
- D’autre part, j’ai abondé dans le sens du plaidoyer du directeur général des services car si on peut facilement critiquer nos administrations en général et celle de Saint Hilaire de Riez en particulier ; c’est tout autre chose que de nommer en conseil municipal des personnes et de faire état de leurs différends avec l’encadrement, surtout sans aucune preuve.
Mais, j’ai conclu en précisant que pour moi le droit à l’expression est sacré en démocratie. Que par le fait, la parole aurait due être laissée à Pascal DUBIN et à son groupe afin d’entendre toutes leurs revendications et leurs attaques, ne serait-ce que pour y répondre avec la même force.
Dans une démocratie, nul ne peut exclure du débat des élus, même s’ils ne nous conviennent pas.
Au final, j’ai indiqué, en prenant pour exemple l’affaire du calvaire de SION et celui de l’aménagement de l’Île aux jeux, que les sujets jugés sensibles et épineux doivent faire l’objet d’une meilleure et plus large communication dans la presse, dans la magasine municipal ou dans les réunions publiques. En effet, les positionnements seraient clairement affichés, les idées avancées et les affaires de dégonfleraient toutes seules ou ne verraient pas le jour. On n’en viendrait pas à des situations indignes de la démocratie en France.
Cet épisode me fait penser à celui du conseil municipal du 5 juillet 2010 alors que j’étais encore président du groupe de l’opposition.
A l’époque, je n’avais pas quitté la place, le groupe restant à mes côtés ; mais cela m’avait conduit à faire une lettre ouverte dont les échos sont parus dans la presse les jours suivants.
(cf. dans le BLOG : « un juste retour à la démocratie » dans la rubrique « répliques contradictoires »)
Conseil Municipal - Séance du 11 mai 2012
Procès verbal (Extraits)
L'an deux mil douze, le 11 mai à 19 h 00, les membres du Conseil municipal, dûment convoqués le 3 mai 2012, se sont réunis à la Ville de Saint Hilaire de Riez, sous la présidence de Monsieur Jacques FRAISSE, Maire.
Etaient présents: M. Jacques FRAISSE, Maire, M. Jacques BAUD, M. Bruno PARADIS, Mme Jocelyne HERMENIER, M. Jean-Michel VINTENAT, Mme Sabine DUTAILLY, M. Jean-Yves LEBOURDAIS, Mme Chantal GREAU, M. Jean-Pierre STEPHANO, M. Jean FLORENCE, Mme Hélène BECHSTEIN, , M. Bertrand JOLLY, Mme Françoise MOREAU, Mme Suzanne DAUGAN, M. Jean-Michel FONDRAT, M. Laurent BOUDELIER, M. Jean-Marc AGNEL, Mme Patricia COIRE, M. Jean-Jacques SADRANT, Mme Valérie COUTAND, M. Olivier ROBIC, Mme Marietta SIMON, Mme Monique MOIZEAU, Mme Valérie VECCHI, M. Pascal DUBIN, M. Eric KOREN, Mme Josée LOUSTEAU.
Procuration de : Mme Françoise SIMON à M. Pascal DUBIN
DEL-2012-063 - Transport public – Ligne départementale L 168 – Navettes Saint-Hilaire-de-Riez Saint-Jean-de-Monts – Convention avec le département de la Vendée - Renouvellement
Il est proposé au Conseil municipal de renouveler l’opération. Le tarif unique de 0,5 € serait maintenu. La part création de la communication, qui s’est élevée à 3763,81 € en 2011, ne nécessitera pas d’être renouvelée.
Le coût pour la Ville est calculé en fonction du nombre de montées. Ainsi, la commune s’engage à indemniser le transporteur à hauteur :
de 0,70 €, si le nombre de voyages est inférieur à la dernière base connue, soit 13 387 montées ;
0,50 € pour le nombre de voyages compris entre 13 387 et 15000,
0,30 € pour le nombre de voyages se situant au-delà 15000.
Madame MOIZEAU considère qu’au regard du nombre de passagers, ce dispositif ne répond pas aux besoins des vacanciers et Hilairois
Madame LOUSTEAU fait observer que les cars de la Littorale apparaissent souvent vides.
Monsieur BAUD répond que la progression substantielle démontre la pertinence du dispositif.
Mme Monique MOIZEAU, Mme Valérie VECCHI, M. Pascal DUBIN, Mme SIMON, Mme Josée LOUSTEAU soutenu par le comité Ambi’Sion s’abstiennent.
Je vote pour le maintien de cette ligne car d’une part, son essor est remarquable puisque le nombre de passagers ont été multiplié par 10 en 3 ans et d’autre part, parce que cela procure une offre de service public et rentre dans le cadre d’une démarche de développement durable.
La Ville a été sollicitée par M. Jean-Louis LEFEBVRE et Mme Martine PENOT pour acquérir un terrain communal en zone artisanale afin d’y implanter un commerce d’alimentation biologique (enseigne « BIOCOOP ») sur le secteur de Saint-Hilaire-de-Riez.
Le Conseil municipal, par 24 voix pour, 6 contre et 1 abstention, décide de céder ce terrain d’une contenance de 3 000 m² environ à M. LEFEBVRE et Mme PENOT (représentant une SCI en cours de création) pour un montant de 100 000 € HT.
Concernant ces deux délibérations le débat a été le suivant :
Monsieur DUBIN soutenu par le comité Ambi’Sion se déclare contre la 1ère délibération en estimant qu’il va à l’encontre des attentes des commerçants du centre bourg et des engagements de la municipalité.
Mme Monique MOIZEAU, Mme Valérie VECCHI, M. Pascal DUBIN, Mme SIMON, Mme Josée LOUSTEAU soutenu par le comité Ambi’Sion votent contre.
Monsieur Le Maire fait observer que sur le blog du comité de soutien du groupe de M. DUBIN, il est indiqué que dans la mesure où des produits BIO sont proposés à Hyper U, il n’y a pas lieu de soutenir la mise en place d’un commerce bio (qu’il soit en ville ou ailleurs)
La remarque de M. DUBIN est donc un contre sens
Pour ma part, j’indique que je regrette que ces 2 projets ne soient pas traités de la même manière dans la mesure où, pour le second, il s’agit d’un jeune qui s’installe. Par ailleurs, j’estime que la nouvelle association de commerçants (UPH) devrait être consultée sur les projets d’ordre économique. J’estime enfin qu’à travers ces deux délibérations ni la défense de la justice ni la défense de la jeunesse n’ont été prises en compte alors que le Maire a récemment souligné son attachement à ces valeurs dans le cadre de sa candidature aux élections législatives et son soutien au programme du nouveau Président de la République.
Monsieur VINTENAT confirme que l’association des commerçants n’a pas été consultée. Il s’en explique en indiquant qu’il s’agit d’une omission.
Je m’abstiens donc pour les 2 délibérations
Depuis 2002, la Ville procède à un nettoyage écologique des plages et sollicite l’association ARIANE, association d’insertion, pour assurer une partie de cette mission
L’association ARIANE a pour objet de permettre aux personnes sans emploi, rencontrant des difficultés sociales ou professionnelles particulières, de bénéficier de contrats de travail en vue de faciliter leur réinsertion sociale et professionnelle. Elle est la seule association du canton qui a pour objet l’insertion, par l’activité économique, des personnes en difficulté.
Afin de participer à l’effort de réinsertion entrepris par l’Association et mettre en œuvre ainsi sa propre politique en matière sociale, la Ville fait appel régulièrement à ses compétences notamment pour le nettoyage écologique des plages
J’interroge le maire et sa majorité sur différents points
1- Une embauche par la commune est-elle un bon tremplin pour se réinsérer ?
2- Quel est le pourcentage de réinsertion ?
3- Quelle est la durée pour un nouveau départ professionnel des bénéficiaires ?
Monsieur STEPHANO précise qu’il s’agit d’une prestation de services payée par la commune mais les personnes sont des salariées de l’association. 35% des personnes qui sont inscrites sortent à l’échéance d’une année avec un CDI. S’agissant de la durée, cela dépend de la situation sociale et humaine de chacun des bénéficiaires.
Il vaut mieux employer des personnes sans emploi plutôt que de les laisser dans l’oisiveté.
Mais, je m’abstiens car je pense que l’emploi de ces personnels à un coût relativement élevé et ne rentre pas dans une réelle procédure de réinsertion en partenariat avec le monde du travail.
Il est rappelé aux membres du Conseil Municipal que la Commission « Coopération décentralisée » a privilégié l’aide aux associations locales qui œuvrent à l’international. Chaque association doit présenter un projet détaillé et chiffré afin de solliciter une participation communale.
L’association « d’une famille à l’autre » a construit et gère un orphelinat au Cambodge . Au vu du compte d’exploitation, le Conseil municipal accorde à l’association une subvention de 1000€ pour l’exercice 2012.
A la suite du séisme en Haïti, le Conseil municipal avait apporté une aide financière à deux crèches orphelinat pour leur reconstruction. Une seule association sollicite une aide à la scolarisation des enfants de la crèche qui avait été aidée. Le Conseil municipal, décide d’accorder une subvention de 1000 € à l’association « Enfant haïtien, mon frère ».
Monsieur SADRANT sollicite la possibilité de lire une lettre envoyée par la Présidente de l’association
« Depuis 2010, vous êtes à nos côtés pour soutenir l’association « Enfant haïtien, mon frère »,…
Pour permettre à Guermine, Ketler, Islande, Alexandra et Jaunisse de poursuivre ce programme, nous vous sollicitons pour l’obtention d’une subvention exceptionnelle de 1000 € ».
Monsieur DUBIN demande si l’association est de Saint-Hilaire-de-Riez et souhaiterait que soit prévu, dans le budget aux associations, un montant pour les œuvres humanitaires qui serait plafonné.
Monsieur PARADIS indique que cela correspond au système actuellement appliqué et M. FONDRAT fait observer que les deux membres de l’opposition membres de la Commission Coopération décentralisée sont systématiquement invités mais absents. Les dossiers sont présentés dans le cadre de cette Commission.
Monsieur SADRANT répond que l’association à son siège à Malmore dans les Bouches-du-Rhône et qu’il est lui-même le représentant de l’association sur Saint-Hilaire-de-Riez.
NB : De ce fait, les questions posées par M. DUBIN en relai de son comité de soutien n’ont aucun fondement. En effet si Mme VECCHI et Mme SIMON participaient aux réunions de la commission de coopération décentralisée, elles sauraient que le budget a été voté pour 15 000 € (c’était d’ailleurs une de mes demandes à la mise en place de la commission) afin de faire face à des actions volontaristes ou à des sollicitations humanitaires.
Assez de polémiques, soyons pragmatiques !
QUESTIONS DIVERSES (Extraits)
1°) Monsieur KOREN souhaite connaître le montant du marché de numérisation des réseaux d’assainissement de la Ville.
Monsieur STEPHANO indique ne pas se souvenir du chiffre. La réponse lui sera apportée ultérieurement.
2°) Monsieur KOREN interroge la municipalité sur l’état du dossier du calvaire de Sion qui suscite une certaine effervescence.
Monsieur BAUD explique que la Villa proche de la Maison pour Tous devant laquelle est implanté le calvaire a été mise en vente. Le propriétaire a demandé la division de la propriété en trois, ce qui est légal. L’un des acquéreurs potentiels aurait saisi le Conseil paroissial afin de demander que le calvaire soit déplacé pour des raisons de convictions religieuses.
La propriété du calvaire n’est pas clairement établie à ce jour. Le cadastre ne fait pas état d’une séparation entre le calvaire et la propriété. Sur le cadastre de 1936, on observe une division, une croix à l’extérieur mais également, à côté, une flèche qui laisse entendre qu’elle est assimilée à la propriété. Par ailleurs, le Conseil paroissial a trouvé, dans un document daté du samedi 30 août 1924, un article relatif à l’inauguration du calvaire : le calvaire a été édifié par donation des anciens propriétaires de la propriété. Une recherche plus approfondie devra donc être réalisée dans les actes notariés pour établir précisément la propriété.
………………..
Monsieur KOREN demande si, sur le plan juridique, une prescription acquisitive ne pourrait pas prévaloir.
Monsieur Le Maire qualifie cette histoire d’épouvantable et indique ne pas négliger les risques de dérapage.
…………….
Monsieur FLORENCE fait observer que s’il s’était porté acquéreur de ce terrain, quel que soit l’édifice, dans la mesure où il est situé entre la propriété et la mer, il demanderait son déplacement.